Déduction fiscales
Avec l'année blanche fiscale, les contribuables amateurs de défiscalisation ont tout intérêt à modifier leurs habitudes, au risque d'investir sans en tirer un avantage sur leur feuille d'impôt. ...
Avec l'année blanche fiscale, les contribuables amateurs de défiscalisation ont tout intérêt à modifier leurs habitudes, au risque d'investir sans en tirer un avantage sur leur feuille d'impôt.
Il est donc possible de continuer à investir dans des PME et d'engranger une réduction d'impôt de 25 % (le taux augmente cette année, après 18 % les années passées), que ce soit en direct ou via des fonds tels que les fonds d'investissement de proximité (FIP ) ou les fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI). De la même manière, les opérations Girardin outre-mer, l'immobilier neuf sous le régime Pinel, l'immobilier historique dans le cadre de la loi Malraux vous permettront d'obtenir les différentes réductions attachées à ces dispositifs. Les plafonds de réduction n'ayant pas été remis en question, il faudra, comme par le passé, veiller à respecter les plafonds des niches fiscales (10 000 ou 18 000 euros selon les dispositifs autres que Malraux, hors plafond).
C'est en octobre 2019 que les réductions seront actées sur les feuilles d'impôt, sauf pour l'emploi de salariés à domicile, qui permettra d'obtenir un premier crédit d'impôt de 30 % en mars 2019, avant que le solde ne soit réglé en octobre. Il en va autrement pour les opérations de défiscalisation qui ouvrent droit à une déduction des revenus imposables, comme les déficits fonciers et l'épargne retraite.
De ce fait, seules les personnes enregistrant une prime exceptionnelle, des indemnités de rupture, des primes d'intéressement ou de participation (si elles sont encaissées), des plus-values mobilières ou immobilières, par exemple, pourront faire jouer ces déductions, sachant toutefois que les revenus exceptionnels seront taxés au taux moyen d'imposition du contribuable et non, comme par le passé, en fonction de sa tranche marginale d'imposition. La différence n'est pas mince. Concrètement, cela signifie que la plupart des propriétaires bailleurs, par exemple, n'auront aucun bénéfice à tirer des réparations et travaux effectués dans les logements mis en location, dans la mesure où les loyers ne seront pas imposés. Pour les travaux de 2019, sauf exception, seuls 50 % de leur montant seront déductibles.
« Il existe cependant certaines situations dans lesquelles la réalisation de travaux peut être attractive en 2018. Ce sera le cas si le montant des travaux représente au moins deux fois les revenus locatifs annuels plus 10 700 euros. » selon Olivier FLAMME – K2 PATRIMOINE
Dans ce cas précis, le déficit foncier reporté en 2019 plus le droit à imputer 50 % en 2019 du montant des travaux faits en 2018 pourraient être supérieurs au montant des travaux engagés en 2018, selon ce spécialiste.
Pour l'épargne retraite investie dans un plan d'épargne retraite populaire (Perp), le législateur a retenu un mécanisme très peu avantageux. Les cotisations versées en 2018 n'auront pas d'intérêt fiscal, sauf, là encore, perception de revenus exceptionnels. Celles de 2019 ne seront déductibles qu'à hauteur de la moyenne des primes versées en 2018 et 2019, mais sous condition. Il faudra en effet qu'elles soient supérieures à celles versées en 2018, elles-mêmes inférieures à celles de 2017. Une partie de l'avantage fiscal aura, de ce fait, disparu.
Mieux vaut donc s'abstenir de tout versement dans les produits de retraite en 2018, voire en 2019, et reporter les prochaines cotisations à 2020. Une solution qui pourrait ne pas être pénalisante puisqu'il sera alors possible d'utiliser le plafond de déduction non utilisé durant les trois années précédentes.
Avec l'année blanche fiscale, les contribuables amateurs de défiscalisation ont tout intérêt à modifier leurs habitudes, au risque d'investir sans en tirer un avantage sur leur feuille d'impôt.
Il est donc possible de continuer à investir dans des PME et d'engranger une réduction d'impôt de 25 % (le taux augmente cette année, après 18 % les années passées), que ce soit en direct ou via des fonds tels que les fonds d'investissement de proximité (FIP ) ou les fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI). De la même manière, les opérations Girardin outre-mer, l'immobilier neuf sous le régime Pinel, l'immobilier historique dans le cadre de la loi Malraux vous permettront d'obtenir les différentes réductions attachées à ces dispositifs. Les plafonds de réduction n'ayant pas été remis en question, il faudra, comme par le passé, veiller à respecter les plafonds des niches fiscales (10 000 ou 18 000 euros selon les dispositifs autres que Malraux, hors plafond).
C'est en octobre 2019 que les réductions seront actées sur les feuilles d'impôt, sauf pour l'emploi de salariés à domicile, qui permettra d'obtenir un premier crédit d'impôt de 30 % en mars 2019, avant que le solde ne soit réglé en octobre. Il en va autrement pour les opérations de défiscalisation qui ouvrent droit à une déduction des revenus imposables, comme les déficits fonciers et l'épargne retraite.
De ce fait, seules les personnes enregistrant une prime exceptionnelle, des indemnités de rupture, des primes d'intéressement ou de participation (si elles sont encaissées), des plus-values mobilières ou immobilières, par exemple, pourront faire jouer ces déductions, sachant toutefois que les revenus exceptionnels seront taxés au taux moyen d'imposition du contribuable et non, comme par le passé, en fonction de sa tranche marginale d'imposition. La différence n'est pas mince. Concrètement, cela signifie que la plupart des propriétaires bailleurs, par exemple, n'auront aucun bénéfice à tirer des réparations et travaux effectués dans les logements mis en location, dans la mesure où les loyers ne seront pas imposés. Pour les travaux de 2019, sauf exception, seuls 50 % de leur montant seront déductibles.
« Il existe cependant certaines situations dans lesquelles la réalisation de travaux peut être attractive en 2018. Ce sera le cas si le montant des travaux représente au moins deux fois les revenus locatifs annuels plus 10 700 euros. » selon Olivier FLAMME – K2 PATRIMOINE
Dans ce cas précis, le déficit foncier reporté en 2019 plus le droit à imputer 50 % en 2019 du montant des travaux faits en 2018 pourraient être supérieurs au montant des travaux engagés en 2018, selon ce spécialiste.
Pour l'épargne retraite investie dans un plan d'épargne retraite populaire (Perp), le législateur a retenu un mécanisme très peu avantageux. Les cotisations versées en 2018 n'auront pas d'intérêt fiscal, sauf, là encore, perception de revenus exceptionnels. Celles de 2019 ne seront déductibles qu'à hauteur de la moyenne des primes versées en 2018 et 2019, mais sous condition. Il faudra en effet qu'elles soient supérieures à celles versées en 2018, elles-mêmes inférieures à celles de 2017. Une partie de l'avantage fiscal aura, de ce fait, disparu.
Mieux vaut donc s'abstenir de tout versement dans les produits de retraite en 2018, voire en 2019, et reporter les prochaines cotisations à 2020. Une solution qui pourrait ne pas être pénalisante puisqu'il sera alors possible d'utiliser le plafond de déduction non utilisé durant les trois années précédentes.